A Crissier en 1973, la gent politique ronronne sous le régime du fait accompli municipal.
L’information est réservée aux inconditionnels de l’Autorité exécutive.
Les séances du conseil communal sont brèves car les quelques rares oppositions sont vite balayées.
Pour Pierre Grasset, cette démocratie-là n’est pas acceptable.
C’est pourquoi il lance un appel « à toutes les personnes libres de leurs opinions, pour coopérer à la bonne marche de Crissier ».
Il est alors rejoint par une poignée de citoyens.
L’ambiance change
Dès l’année suivante, la Municipalité comprend qu’elle doit changer d’attitude et, sur demande du ROLC, met à disposition de tout citoyen qui le demande, les préavis, le budget et les comptes , pratique officialisée par le Conseil d’Etat en 1980.
De son côté, le groupe emmené par Pierre Grasset organise des débats publics et inaugure les « tous ménages » apolitiques à Crissier.
Le sacre de la population
En 1975, le ROLC lance un référendum contre le gigantisme d’un premier projet de bâtiment administratif. La population donne raison au ROLC et la Municipalité doit revoir sa copie.
Aux élections de 1977, le ROLC (constitué en groupement politique hors parti) présente une liste de 11 candidats. Le corps électoral lui en donne 17. C’est une entrée bien réussie.
Dès 1978, le ROLC est présent à la Municipalité afin de participer activement à la gestion du ménage communal. Il a assumé à 7 reprises la présidence du Conseil communal.
Conserver le lien avec la population
Le référendum lancé par le ROLC en 2004 contre le très coûteux projet d’assainissement du stand de tir à 300 mètres est un nouveau succès populaire. La Municipalité présente un autre projet satisfaisant pour les tireurs et 3 fois moins onéreux.
C’est aussi la preuve que la population apprécie d’être consultée sur certains projets sensibles